Le maître des montagnes
15ème album
Première parution : octobre 1989

Cheminant péniblement le long d'une pente enneigée, Thorgal est surpris par le son d'une trompe qui, en ces rudes temps d'hiver, risque de déstabiliser la lourde couche neigeuse.

Dans le même temps, un jeune homme progresse avec encore plus de difficultés dans le col voisin. Il a froid, il a faim, il est épuisé. Il sait que le son de cette trompe est pour lui. Il sait que cette avalanche provoquée est pour lui. Il est... au bout de sa route.

Album culte !
Partant du fameux concept de paradoxe temporel (si je remonte dans le passé et que je tue mon grand-père, je ne naîtrai pas... et je ne pourrai donc pas remonter dans le passé pour tuer mon grand-père !), cet album est construit avec une précision millimétrée. Les allers-retours entre le passé et le présent ont beau se multiplier, on ne se perd jamais dans la progression du drame, jusqu'à ce dénouement aussi inattendu qu'efficace !

Rosinski s'est fait plaisir en nous proposant le personnage féminin le plus sexy de la série.
 Mais aussi le personnage masculin le plus laid !

Ourobouros, le serpent qui se mord la queue, est une représentation classique du temps et de l'univers (héritée des Egyptiens et des Grecs). Il symbolise l'éternel recommencement, le cycle de la vie, le cycle des saisons, l'infini... A noter qu'Atlantis est mentionné (page 30), mais qu'on est encore loin des révélations du "Royaume sous le Sable" (album 26). Le fil rouge atlante est bien présent !

Juste pour le plaisir d'entrer un peu dans l'intimité du créateur, voici quelques recherches de couverture rapidement esquissées par Rosinski pour "Le Maître des Montagnes". Elles sont extraites de l'édition Pegasus de l'album.

Le « coup de massue » final d'un album fascinant.

« La liberté est le seul bien pour lequel il vaille la peine de se battre. »
Thorgal

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